L’UGTT rejette toute ingérence étrangère dans les affaires du pays
Le bureau exécutif de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a exprimé son refus total de toute ingérence étrangère dans les affaires Tunisiennes.
Dans un communiqué, la Centrale syndicale a dénoncé les déclarations de hauts responsables de pays étrangers concernant la situation en Tunisie.
L'UGTT est, par ailleurs,revenue sur les déclarations -qualifiées de menace- du secrétaire d'Etat des Etats Unis d'Amérique, Anthony Blinken et de l'ambassadeur des USA désigné en Tunisie, Joey R. Hood.
Le communiqué précise que l’ingérence étrangère ne s’est pas limitée aux déclarations mais elle s’est, également, manifestée par le déplacement libre des ambassadeurs et des chargés d’affaires dans toutes les régions du pays contre une restriction des visas octroyés aux Tunisiens, le rapatriement forcé des migrants irréguliers et les pressions internationales pour imposer la normalisation de l’Etat tunisien avec l’entité sioniste.
L’UGTT a appelé les autorités à avoir une position forte et ferme et à suspendre, s’il le faut, l’accréditation du nouvel ambassadeur des Etats Unis en Tunisie.
D’après le communiqué, il convient de stopper toutes les violations et d’appliquer la volonté du peuple tunisien qui refuse de porter atteinte à la souveraineté de l’Etat et de recevoir des leçons de démocratie de quiconque.
Dans ce contexte, l’UGTT dénonce le recours de certaines forces politiques aux Etats étrangers pour reprendre le pouvoir et replonger la Tunisie dans les crises économiques et sociales, le terrorisme et la corruption.
" Ce sont les politiques adoptées par les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir qui ont permis aux forces étrangères de s’immiscer dans les affaires internes du pays notamment en raison des politiques d’endettement excessif et la soumission aux instructions des bailleurs de fonds comme c’est le cas au cours de ces derniers jours avec le Fonds monétaire international ", lit-on de même source.
A cette occasion, l’UGTT souligne que tous les Tunisiens ont le droit de protester et de critiquer les autorités au pouvoir sans pour autant, recourir aux forces étrangères.
" Toutes les solutions aux crises politique, économique et sociale du pays doivent émaner des Tunisiens, eux-mêmes, à travers le dialogue et la révision réelle de toutes les dérives et erreurs commises qui ont empêché l’amélioration de la qualité de vie des Tunisiens.
(TAP)